12 / 01 / 2025
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Devriez-vous sortir avec une travailleuse du sexe ?

 

La plupart des hommes n'envisagerait probablement même pas un tel scénario. Pour la grande majorité de la gent masculine, même ceux qui utilisent déjà les services d'une travailleuse du sexe, il est hors de question de se permettre d'éprouver des sentiments pour une femme qui a eu, et a encore, des relations sexuelles avec une multitude d'autres hommes.

Je les comprends parfaitement. Il y a tellement d'insécurités qui sont bafouées dans de telles relations. Des tonnes de questions se posent. Que se passera-t-il si cette travailleuse du sexe est reconnue en public ? Qui veut ce sourire timide d'un inconnu qui vous juge sur la base de son choix de carrière ? Comment puis-je rivaliser avec tous ces autres hommes ? Et si je suis l'un des nombreux hommes que cette travailleuse du sexe fréquente ? Comment le savoir ? Ne suis-je pas en train de m'exposer à des MST ? Pourquoi partagerais-je ma femme avec quelqu'un d'autre ? Etc, etc, etc...

Je suis sur le point d'atteindre la cinquantaine, célibataire, sans enfants, et j'ai fréquenté des escortes à de nombreuses occasions, et je le ferais à nouveau si la femme en vaut la peine. Je suis prêt à sortir avec des escortes, et je l'ai déjà fait, mais toujours en sachant que si nous voulions aller plus loin et devenir un couple à part entière, elle devrait renoncer à son activité professionnelle.

 

Permettez-moi maintenant de répondre à ces nombreuses questions et insécurités.

 

Les hommes sont naturellement jaloux de l'intimité physique, et ce pour de bonnes raisons. Tout au long de notre histoire, nous, les hommes, n'avons jamais pu être sûrs que notre progéniture était bien la nôtre. L'instinct naturel est donc de protéger l'accès à nos partenaires afin de ne pas élever d'enfants illégitimes ; cela va à l'encontre de l'objectif de propagation de l'ADN.

Par conséquent, le fait que la travailleuse du sexe partage son intimité physique avec d'autres hommes, pour de l'argent, suscitera une réaction viscérale difficile à apprivoiser. Les tests ADN éliminent le risque en ce qui concerne les enfants, mais la crainte d'être l'un des nombreux hommes qu'elle fréquente est compréhensible, bien qu'irrationnelle, car même dans un couple conventionnel, on n'est jamais sûr de rien non plus. C'est toujours un acte de foi. Vous pouvez partager une femme sans le savoir. Le fait est que vous êtes toujours implicitement en concurrence ; vous devez être sûr de ce que vous apportez à la table.

L'embarras auquel vous pourriez être exposé si la travailleuse du sexe est reconnue en public est vraiment de votre propre fait. Pourquoi vous soucier de l'opinion d'un étranger ? Et si vous rencontriez une fille conventionnelle sans savoir qu'elle a été avec d'innombrables hommes avant vous ? La seule différence serait qu'au moins, la travailleuse du sexe l'aurait dit franchement et qu'elle aurait été payée. La plupart des femmes conventionnelles aux mœurs légères ont généralement de sérieux problèmes de confiance en soi qui devraient vous inquiéter bien davantage.

En ce qui concerne les MST, le fait est que, à l'exception des prostituées de rue, la plupart des femmes de l'industrie du sexe se font tester bien plus régulièrement que la population générale et utilisent toujours des préservatifs ; combien de filles ordinaires peuvent en dire autant ?

Maintenant, l'argument le plus difficile à démonter : pourquoi un homme accepterait-il de partager sa femme/travailleuse du sexe ? Dans un monde parfait, on ne devrait pas. Mais nous ne sommes pas dans un monde parfait. Vous ne pouvez pas laisser la perfection être l'ennemi du bien, ou vous risquez de passer à côté d'une expérience ou d'une personne vraiment géniale.

L'exclusivité est un élément important de la valeur d'une relation ; chacun veut son petit jardin sacré (c'est peut-être l'une des raisons pour lesquelles peu d'hommes laissent des avis publics après avoir passé un moment magique avec une travailleuse du sexe). Il n'est pas idéal que votre partenaire soit ou ait été une travailleuse du sexe, car le club de l'intimité physique compte trop de membres. En revanche, le club qui devrait être très exclusif est celui de son cœur. C'est celui dont vous voulez être un VIP. Le sexe, c'est le sexe, mais si vous donnez le véritable amour passionné comme des bonbons à Halloween, que vaut ce sentiment spécial d'être l'Unique ?

 

J'ai eu 3 relations avec des travailleuses du sexe. Cela allait du rendez-vous galant à la situation compliquée...

 

L'une d'entre elles était une étudiante universitaire qui m'a donné son numéro de téléphone après notre première rencontre escorte/client. Nous nous rencontrions plusieurs fois par mois pour des dîners et des nuits torrides. Un jour, elle a obtenu son diplôme et m'a dit : « Nous n'en sommes plus au même stade de nos vies... et je ne regrette rien du temps que nous avons passé ensemble » ; elle a sauté dans un avion, traversé un océan et je n'ai plus jamais entendu parler d'elle.

Une autre était une escorte régulière sur ma liste ; puis un jour, nous nous sommes croisées dans le métro, elle m'a reconnue, nous avons commencé à discuter et à nous voir de temps en temps. Sa vie a été une série de drames. Elle est tombée malade, s'est soignée, s'est laissée aller et disons que la rose a disparu... Nous avons encore de longues discussions de temps en temps, mais c'est tout.

La dernière a été un véritable coup de tonnerre. Lors de notre première rencontre escorte/client, elle m'a carrément demandé si je pouvais m’imaginer sortir avec une travailleuse du sexe, ce à quoi j'ai répondu oui ; nous avons échangé nos numéros de téléphone. Je l'ai revue une fois en tant qu'escorte, puis je ne l'ai plus jamais revue dans ce contexte. Nous ne nous sommes vus que dans le cadre d'activités sociales. Pour être honnête, je pensais qu'elle était l'élue, la meilleure combinaison de tous les attributs que j'aime chez une femme. Je pensais que si Dieu me donnait des enfants, je voudrais voir son visage sur eux... mais j'étais le seul à porter de l'eau à ce sujet. Cela arrive...

Et c'est ça justement. Ça arrive. J'ai trouvé trois des plus belles fleurs qui poussent dans ce que beaucoup appelleraient de la boue chargée de fumier : l'industrie du sexe. Imaginez que j'eus été obtu et que j'eus laissé passer ces trois femmes.

 

J'aurais raté les 2 meilleures années de sexe que je n’ai jamais eues avec cette étudiante étrangère.

J'aurais raté 10 ans de grandes conversations avec une femme raffinée.

Pire encore, j'aurais manqué 8 ans d'une femme dont la seule présence me rendait heureux.

 

Je suis toujours célibataire, sans enfant, j'ai presque 50 ans. Je n'ai pas eu la relation que je souhaitais avec des femmes ordinaires ni avec des travailleuses du sexe indépendantes, mais j'ai passé des moments plus mémorables avec les secondes qu'avec les premières.

 

J.R. - The Velvet Rooms

 

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